mardi 29 octobre 2013

FURY MAX : Garth Ennis et Goran Parlov

"FURY" collection MAX
De Garth Ennis et Goran Parlov
2 tpb


Evidemment tous les fans du PUNISHER se souviennent du run de Garth Ennis dans l'univers du vigilante, en lutte contre la corruption et le banditisme. Garth Ennis avait saisi la quintessence du Punisher et en avait fait un héros/anti-héros proche de nous, plus proche de l'image d'un justicier quelque part entre l'inspecteur Harry et le justicier interprété à l'écran par Charles Bronson.

La force d'Ennis était d'avoir plongé le célèbre justicier à la tête de mort dans un univers terriblement noir, celui des poseurs de bombes de l'IRA, de l'enfer des trafiquants d'organes, des trafiquants d'être humains, proxénètes, mafieux, et même délinquants financiers de haut-vol. Un monde si proche du notre qu'il en est effrayant de réalisme.

A cette occasion on y avait rencontré un Nick Fury, spécialisé dans les OPA les plus obscurs au nom de l'agence CIA et du contre-espionnage, un rôle qu'aurait sans tenu l'homme au bandeau dans un monde qui ressemble au nôtre.

Et bien c'est encore plus le cas avec ces deux TPB...


Fury est présenté en robe de chambre dans une chambre d'hotel, des femmes endormies à ses côtés, tandis que lui est assis sur une chaise, un calibre à son côté, du whisky a volonté ou presque et surtout un magnétophone dont il se sert pour présenter ses mémoires ou sa confession.

Le héros du débarquement de Normandie, le parachutiste, resté colonel pendant 30 ans se confie à son magnéto et raconte les grandes étapes de sa vie, comment il a été utilisé, ses amours laissés au dépend de son amour pour l'état et ses rencontres. On y découvre ce qui a fait de lui l'espion, l'homme à tout faire d'un état à la fois puissant et décadent. Le changement du patriotisme pour celui de l'argent etc. Fury découvre également que l'ennemi d'aujourd'hui n'est pas celui de demain et que l'on peut pardonner.


On retrouve le tandem le plus marquant des Punishers MAX, Garth Ennis redouble d'anecdotes derrière sa plume acerbe, et Goran Parlov comme toujours dépeint parfaitement les situations avec parfois un je ne sais quoi de comique. Personnellement j'ai aimé leur run commun sur le punisher, et bien c'est à nouveau le cas avec ce Fury.

On retrouve des périodes marquantes de l'histoire US, le viet-nam où l'on assistera à la rencontre entre un certain Nicolas FURY et un soldat dénommé Franck CASTLE, sniper impitoyablement bon, que Fury recommandera même pour la promotion au grade de Capitaine. Cuba et l'époque des missiles, la peur du communisme si proche des frontières de l'amérique. Et en tout dernier une guerre toute récente où l'on y croisera un personnage haut en couleur, créé par le tandem d'auteur pour la série Punisher Max : "le Barracuda" et son équipe, soldat dégénéré n'agissant que pour un seul dieu, le dieu dollar.

La série est courte et non dénuée d'humour. Les graphismes sont magnifiques et Fury est dépeint comme un homme qui a tout donné à son pays (c'est le cas non?) A la manière d'un Bigeard ou d'un Robert Denard, dont il est peut être plus proche. 

En deux mots : J'adore.








jeudi 3 octobre 2013

Batman : Earth One #1

BATMAN : Earth One #1
(Geoff JOHNS et Gary FRANCK)



Tout comme la version Earth One de Superman, cette fois ci je découvre la version "ultimate" alternative de Batman. Beaucoup plus de changements que pour notre héros venu de Krypton dans ce volume.

Parlons tout d'abord de Batman : 

Son père est un candidat à la mairie de Gotham et présente beaucoup d'ennemis de toutes parts. Sa mère est issue de la longue lignée de la famille Arkham, tous touchés par la folie à un moment de leur existence. C'est un peu à cause d'un caprice du jeune Bruce que ses parents se font tuer.

Nous avons donc un Batman, qui est inexpérimenté, pas aussi percutant que dans le comics main-stream, il fait des erreurs de débutant, a du matos caca-boudin (comme dirait ma fille). Il est prétentieux, sûr de lui et arrogant. Mais il est motivé par la même flamme que dans le comics classique.






Alfred :


Ce Alfred là est un combattant, blessé de guerre qui a sauvé Thomas Wayne quand il était au Front. en retour, il lui a sauvé une de ses jambes et la choisi comme tuteur légal pour le jeune Bruce. C'est sous sa coupelle que le jeune garçon est élevé, et apprend à se battre. Alfred est un guerrier, quelqu'un qui a connu la guerre.

Le père qui va aider Batman a mener sa croisade contre le mal et la corruption. Lui donnant les limites de son action, le motivant et il est aussi celui qui va propulser l'action du héros (à la fin).

Le commissaire Gordon, figure emblématique de Detective comics, est aussi là. Contraint de se taire, car il a perdu sa femme au nom de son envie de faire éclater la vérité. Il se tait pour garder en vie sa fille unique Barbara. 

C'est suite à une intervention du Batman, et à une bourde de son partenaire, nouveau dans la ville, qu'il va changer son orientation. la mort du maire de Gotham : Cobblepot (le Pingouin) impliqué dans la mort des Wayne, va le ramener du bon côté de la force et de la justice.

Subtils, les changements sont pourtant nombreux c'est ce que je vous avais annoncé.

J'ai passé un bon moment de lecture par cette redéfinition de l'univers du héros vigilante masqué.