Le jeu de rôle
et
les idées reçues sur l’investigation...
Evidemment qui dit partie de « jeu de rôle » dit dans presque 60% des cas « enquête », c’est même le type de scénario le plus utilisé dans la matière.
Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’il permet plusieurs choses : occuper le temps (cela au donne au MJ le temps de poser des ambiances, des personnages, introduire des éléments dramatiques), impliquer les joueurs facilement à partir d’un élément du background (cousin ou ami de la victime, intérêt à la réalisation de l’enquête, faire éclater la vérité ou tout simplement empêcher des monstruosités tentaculaires d’envahir le monde et de réduire l’humanité en esclavage…), parfois c’est un élément essentiel du jeu, si l’on joue à un jeu d’investigation (COPS, Berlin 18, Dark-Heresy, Chtulu…).
Tous les jeux de Rôles peuvent se prêter à l’investigation en tant qu’élément principal du scénario. Que l’on soit dans un monde médiéval, contemporain, onirique ou futuriste. (Pour de l’inspiration vous pouvez consulter mes articles sur Polars et SF ici, là ou encore là). Evidemment les règles sont souvent les mêmes mais les moyens pour parvenir à la réalisation de l’enquête sont différents. Même si la trame d’élucidation reste basiquement la même (trouver qui à tué qui, qui a volé quoi, qui a vu qui etc.), les moyens pour y parvenir sont différents.
Dans un jeu typé médiéval, les moyens sont différents que dans un jeu SF à la Star Wars. Les deux genres donnent des possibilités tout aussi grandes pour l’un comme pour l’autre (magie, technologie, prescience et j’en passe).
Pour ce qui est du contemporain, de l’anticipation ou de la Science Fiction… C’est assez différent puisque l’on se réfère à des données que l’on peut connaitre (en général par l’intermédiaire de séries télévisées policières ou parce que l’on est un adepte de la procédure pénale).
Mais… Quelle est justement la vérité sur ce que l’on peut faire ou ne pas faire, les données difficiles à obtenir, ou les limites sur lesquelles nous pouvons nous les MJ agir ?...
Par exemple, dans le cadre d’un JDR d’enquête contemporain :
- Plaque d’immatriculation : en France ou outre-Atlantique, il suffit d’avoir accès à un micro-ordinateur de la police (ou de la préfecture) et l’identification du titulaire prends quelques secondes tout au plus, il en est de même pour le permis de conduire, ainsi faire durer le temps sur la fameuse identification de la plaque d’immatriculation repérée sur la scène de crime ne constitue pas un bon moyen de faire durer la partie.
- Les empreintes : le plus long est presque la prise d’empreinte et leur « scan », ensuite le croisement s’effectue en quelques minutes.
- ADN = preuve irréfutable ? Oui et non… la précision des analyses évoluant, il est désormais possible de remonter sur de l’ADN ancien sur une scène de crime, un prélèvement peut contenir plusieurs ADN qu’il est difficile de séparer. Une parenté proche présente un génome proche (frère et sœur, père-fils etc), la consanguinité ou certains iliens relativement isolés de continents.
- Piratage des fichiers policiers : c’est tout simplement impossible... De l'extérieur...
Concernant les voyous, contrairement à ce que l'on a l'habitude de voir dans les films policiers, où le policier vient provoquer son "adversaire" pour le pousser à la faute, et bien dans la vrai vie c'est très différent... En général, le voyou, le vrai, il s'en va. Il part vers un autre pays et laisse ses affaires à quelqu'un d'autre mais n'insiste pas, il a trop à perdre.
Sur ce, je continuerais sans doute un peu plus tard... D'ici là je vous souhaite à tous de bonnes vacances...
Et je vous dis à la rentrée...