Cycle "la flotte perdue" (Vo The lost Fleet)
Tome 1 : Indomptable (Vo Dauntless)
Tome 2 : Téméraire (Vo Fearless)
Tome 3 : Courageux (Vo Courageous)
Par Jack Campbell (John G Hemry)
Mes lectures du moment. Je suis toujours dans la Science fiction militariste. Cette fois ci je me suis enfilé les trois premiers tomes du cycle de la Flotte Perdue écrite par Jack Campbell.
L'auteur, ancien officier de marine de l'US Navy a publié sous un pseudonyme cette série de romans, ce n'est pas les premiers.
"C'est une guerre interstellaire de cent ans, et la défaite est proche
désormais. L'armada qui devait décapiter l'ennemi au coeur même de son
empire est désormais prise au piège, mutilée. Ne reste-t-il pour la
sauver que ce capitaine émergé d'un siècle d'hibernation et dont
l'histoire a retenu le sacrifice héroïque aux premiers temps du conflit ?
«Black Jack» Geary est devenu une légende, une icône révérée dans toute
l'Alliance et sa flotte. Comment l'homme lui-même, revenu du passé,
pourrait-il se hisser à la hauteur du mythe ? Parmi ces jeunes
capitaines dont les usages tournent le dos aux traditions d'autrefois,
et qui hésitent entre méfiance et idolâtrie, comment sauver la flotte
perdue et la ramener à bon port ? Car l'Indomptable, son vaisseau
amiral, cache à son bord un secret décisif volé à l'ennemi, capable
d'enrayer une défaite inéluctable."
Cette série présente de nombreux points forts mais aussi, malheureusement un certain nombre de points faibles. En tout premier lieu, Black Jack Geary est le point fort du roman. Officier à l'ancienne, formé pour commander et obéir, fruit du fleuron de la flotte spatiale, formé à toutes les tactiques de vol en "flotte". Celui ci a fait un acte héroïque pour préserver la flotte dans laquelle il était affecté par un sacrifice sans retour, sautant dans une capsule de survie juste avant que son vaisseau n'explose. Grâce à cet acte héroïque, les forces Syndics n'ont pu venir à bout de la guerre.
Sans le savoir Geary, ne pouvait se douter que son sacrifice, logique à l'époque, allait marquer à jamais des générations d'officiers de vaisseaux.
A son réveil, une centaine d'années plus tard (pour lui c'était comme s'il s'agissait d'une nuit de sommeil), il découvre avec stupeur, que la guerre s'est enlisée dans un conflit sans fin, et il va découvrir également avec stupeur son statut de légende.
Réveillé à bord d'une flotte en plein milieu du territoire ennemi, à bord du vaisseau "l'indomptable", sur lequel sommeil une clé de l'hypernet volée aux Syndics, sans doute le seul espoir de venir à bout de ce conflit sans fin. Il va se retrouver rapidement, en tant que capitaine nommé à titre posthume, l'officier le plus ancien au grade le plus élevé et va devoir ramener à bon port la flotte perdue de l'alliance se trouvant en plein milieu des territoires syndiqués, après y avoir tenté une attaque manquée.
Mais...
A la fois vénéré et adulé par tous les officiers de la flotte, il va vite se rendre compte des "flottements", résultats de son acte héroïque, sur la chaine de commandement. Oubliées les formations tactiques d'antan, auxquelles foncer dans le tas a été substitué, comme l'a fait le grand Black Jack... La rigueur militaire elle aussi en a pris pour son grade, devenue laxiste, démocratique et à l'inverse de ce que Geary a connu. Il se retrouve coincé entre son raisonnement de capitaine de vaisseau à l'ancienne, et celui, que provoque son statut de légende...
Geary est reellement travaillé dans le roman.
Les combats spatiaux sont également captivants. Savoir ce que Geary va faire, décider pour contrecarrer les plans des Syndics est toujours un grand moment. Campbell introduit la notion de relativité dans les déplacements des vaisseaux et au sein de ses combats, il fallait y penser.
Par contre, malgré ces moments de génie et ses personnages bien campés. Il y a quelques faiblesses. Dejà l'analogie avec la série Battlestar Galactica est très grande. Geary en amiral de la flotte, obligé de commander en prenant soin de ne pas froisser la coprésidente Rione avec qui il aura une liaison... Comme dans la série. La flotte en elle-même présente une analogie à la série (volontaire peut être?). La découverte du Capitaine Falco rappelle l'un des épisodes de la série télévisée.
Certains détails un peu lourds, comme le compte total des vaisseaux de la flotte, qui donne l'impression d'être toujours plus nombreux. Certains passages pas très orientés survie.
Malgré tout cela, la sauce prend bien et les trois premiers tomes se lisent tous seuls. On passe un bon moment même si l'on ne doute pas un instant de l'issue de la série. Chaque combat est très bien raconté, c'est une des forces de l'auteur.
Bref, si vous aimez ce genre de lecture, c'est pour vous. Je vais en lire la suite, avant d'aborder les Honor Harrington dont on m'a parlé.