mardi 13 mai 2014

Gotham Central - tome 1

Gotham Central
tome 1
Auteur(s) : Greg Rucka, Ed Brubaker, Michael Lark
Editeur : Urban Comics Editions

 
"La vie de flic n'est pas simple à Gotham City. Protégée par un justicier taciturne, elle est la cible des pires criminels qui soient. C'est ce que vont apprendre à leurs dépends l'inspecteur Marcus Driver lorsque son partenaire est abattu par Mr Freeze, ou Renée Montoya lorsque son homosexualité est révélée au grand jour."

Ed. Brubaker est un scénariste mais aussi un dessinateur américain. Ses premiers travaux s'inscrivent dans le genre du polar. La suite de sa carrière le porte vers l'univers du super-héros quand Brubaker vient travailler chez DC Comics sur Batman (notamment sur les titres Gotham Noir, Gotham Knights...). Ed. Brubaker rejoint aussi Marvel, chez qui il relance avec talent Captain America avec le dessinateur Steve Epting (l'arc Winter Soldier notamment), il travaille sur Daredevil et les X-Men. Son talent et sa plume lui ont permis de remporter de nombreux Eisner Awards pour plusieurs de ses travaux.

Greg Rucka est à la fois un scénariste et un romancier, pour DC, il a repris le personnage de Batman au début des années 2000, et a développé, avec Ed Brubaker, l'univers des policiers de Gotham Central. Il écrit actuellement Punisher pour Marvel.




Ce tome comprend les épisodes 1 à 10 de la série débutée en 2003. Michael Lark a illustré tous les épisodes. En tout il y a 3 histoires.

Épisodes 1 & 2 (scénario d'Ed Brubaker et Greg Rucka) – Marcus Driver et Charlie Field, tous deux inspecteurs de Police du Gotham Central Police Department, enquêtent sur le kidnapping de la petite Bonnie Lewis. Un informateur leur désigne un appartement, ce qui les met nez à nez avec Mister Freeze, un supercriminel qui tue froidement Field sous les yeux de son partenaire. Tout le commissariat se met sur l'enquête pour essayer de retrouver Freeze et l'empêcher de nuire. Les policiers souhaitent coffrer Freeze eux-mêmes, sans que Batman n'interfère, pour leur honneur.

Épisodes 3 à 5 (scénario d'Ed Brubaker) – Marcus Driver souhaite continuer de travailler, et en particulier résoudre l'enlèvement de Bonnie Lewis. Il fait pour cela équipe avec Romy Chandler. Ensembles ils vont mener leur enquête pendant que Firebug se lance dans une nouvelle série d'incendies criminels qui met le reste de l'équipe du GCPD à cran.

Épisodes 6 à 10 (scénario de Greg Rucka) – Il y a des jours comme ça. Alors que Renee Montoya effectue son jogging matinal, un individu vint lui remettre un avis indiquant que Marty Lipari lui réclame 10 millions de dommages et intérêts. Il s'agit d'un criminel qu'elle avait failli envoyer en prison (si les preuves n'avaient pas malencontreusement disparu). Le même jour, 2 inspecteurs des affaires internes viennent lui poser des questions assez orientées. Enfin, un petit malin révèle son homosexualité à ses équipiers et ses parents.

Et bien...

Tout cela est mené d'une main de maître. Une ambiance à la "Hill Street Blues", saupoudrée de New-York 911 et de tout ce qui se fait de mieux dans le polars. Le génie de la série réside dans le fait que le BATMAN n'est qu'un super-guest de toutes ces histoires.

A la fois adulé et détesté, le vigilante masqué représente le dernier espoir de Gotham, et l'une des principales sources de frustration des inspecteurs du GCPD.

Eux n'ont pas de super pouvoirs ou de super équipements, ils doivent travailler d'arrache pied pour gagner leur vie, mais aussi pour protéger la veuve et l'orphelin. Confrontés à la détresse des victimes de crimes affreux, ils sont aussi confrontés aux crimes des super-ennemis du Batman. Et c'est là que le bas blesse. Pas formés, moins entrainés, en proie à leurs propres démons intérieurs (comme l'inspecteur Montoya), ils sont obligés d'affronter ces supers criminels presque tous les jours, en plus des habituels clients qu'ils cotoient.

Mais même si leurs amour-propres de flics sont parfois dans la balance, quand il n'y pas d'autres solutions, ils allument à regret le bat-signal pour arrêter le super-vilains qui leur fait des misères.

Seulement voilà...

Un flic ne peut pas appeler un vigilante à la rescousse. C'est une infraction au code de l'honneur des policiers. Le commissaire à la retraite Gordon a donc trouvé une solution toute simple. Si un policier ne peut pas, ou n'a pas le droit d'activer le bat-signal, un non-policier peut le faire sans risques. Dans le commissariat de Gotham Central, il y a donc la jeune Stacy, une administrative responsable du bat-signal.

Bref, c'est du tout bon... Tant au niveau ambiance qu'au niveau du scénario, bien mené. Brubaker et Rucka jouent des clichés avec une maitrise hors du commun, le tout agrémenté de dessins magnifiques de Michael Lark dont le style sombre colle parfaitement au thème.

Une source d'inspiration intarissable pour de nombreux scénarios de jeux de rôle. 

Gotham City n'a jamais autant été New-York... Et ses inspecteurs sont les vrais héros!!!

Je conseille à donf!