samedi 6 avril 2013

La dernière colonie de John Scalzi (troisieme tome)

« La Dernière Colonie »
de John SCALZI 2008 Ed. Atalantes 
(VO 2007 – The Lost Colony)

Quatrième de couverture  : 
« … et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. » Le dernier livre des aventures de John Perry commence là où beaucoup d’histoires se terminent : dans un pur bonheur familial. John est devenu l’ombudsman bon enfant d’un petit village d’une lointaine colonie humaine. Sa femme Jane en est le shérif, elle apprend à être humaine et regarde les constellations d’étoiles. Zoe se contente, elle, de grandir. Mais le virus de l’aventure conduit la famille dans une entreprise plus risquée : la direction d’une nouvelle colonie. Colonie bien étrange, condamnée à l’isolement total, simple pion dans ce jeu dangereux que mène une arrogante Union coloniale contre l’Alliance extraterrestre. De nouveau en première ligne, John et Jane Perry ont cette fois charge d’âmes ; ils devront non seulement protéger leurs administrés contre les périls de leur nouvelle Terre mais aussi contre les conséquences de la politique belliqueuse de l’Union coloniale. L’espèce humaine, prête à agresser tous ceux qui s’opposent à elle, mérite-t-elle d’échapper au génocide ? Désirs de paix des populations contre aventurisme militaire des dirigeants, qui héritera du futur ?
Après le Vieil homme et la guerre et les Brigades fantômes, voici le troisième volet de cette série de SF militariste toujours chez les éditions Atalante.

Nous retrouvons ici le personnage central du premier roman, l'écrivain John Perry, et sa femme, l'ex-lieutenant des forces spéciales : Jane Sagan. Ils ont tous deux été mis à la retraite depuis quelques années. Ils ont retrouvé un corps “normal” sans modifications génétiques ni sangmalin. Ils ont aussi une fille adoptive, Zoé, la fille de Charles Boutin, traitre à l'humanité et scientifique vénéré par un peuple extra-terrestre. Ils mènent une vie tranquille vite perturbée par un officier supérieur du Département de la colonisation. Il leur offre de diriger un groupe de colons qui vont partir pour une planète habitable, Roanoke. Le passif de John Perry (commandant dans les FDC) et de Jane Sagan (lieutenant des forces spéciales) en font les candidats idéaux pour ce nouveau poste.

Cette "mission" parait très simple sauf... Car il y a un hic, ou une corne de rhinocéros dans le bocal à cornichons... L'Union coloniale est en conflit avec le Conclave, un groupement d'extraterrestres qui ont décrété qu'ils étaient les seuls à avoir le droit d'autoriser à coloniser. Les humains et quelques autres races de l'univers connu ne l'entendent pas de cet avis, évidemment et Roanoke n'est que l'excuse d'un jeu bien plus important.

John et Jane jouent leurs rôles à la perfection bien qu'il soit très difficile de cadrer des gens provenant de nombreuses planètes différentes, sans oublier les contestations liées à la direction de la colonie. Leur arrivée est un peu spéciale puisque la planète n'est pas celle qui était présentée initialement, puis ils doivent observer un silence radio total pour ne pas être repérés par le fameux Conclave, qui leur a été présenté comme le pire enemi de l'humanité, sorte de Galactus qui n'hésite pas à détruire ce qu'ils n'ont pas autorisé.

A tout cela se rajoute la position particulière de Zoe... Secondée par deux Obins qui la vénère au delà de tout ce qui est permis, puisqu'elle est la fille de celui qui leur a permis d'acquérir la conscience dont ils étaient déficients. Ils sont donc prêts à tout pour la protéger et assurer sa survie quelle qu'en soit le prix.

En premier lieu on retrouve l'humour un peu déficient au second tome, cela est peut être en parti du aux retrouvailles avec John Perry. Le roman se lit bien, même si le thème est un peu différent des deux autres : fini les combats de masse, les êtres semblables à captain america qui s'affrontent dans des batailles de surhommes etc. Finies les scènes de combat dans lesquelles John Scalzi excelle. On a ici un roman sur la colonisation, sur les manigances de l'armée et l'utilisation de gens, de civils à leurs fins militaires. Ce qui est étrange dans le roman c'est que l'on commence par une colonisation classique avec la découverte d'indigènes belliqueux, semblables à des loup-garous, que l'on laisse complètement tomber dans la deuxième partie du roman, choix étrange synonyme d'une panne d'inspiration peut être?...

Cette fois ci le travail de la couverture de Didier Florenz est particulièrement affreux. Le roman ne vaut que l'intérêt de retrouver John perry, sans plus. Il y a un quatrième tome mais je ne me risquerais sans doute pas à le lire.

Je lui met tout de même un petit 12/20.

2 commentaires:

  1. Je serais moins sévère, ne serait-ce que par le twist final (et le clin d'œil à la "Flotte noire" qui força les portes du Japon au XIXe siècle), mais je suis globalement d'accord.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. oui c'est vrai que les clins d'oeil sont nombreux mais ça change tellement des deux premiers, sans parler des presque 200 pages passées à nous décrire un monde que l'on exploite aucunement.

      Supprimer