lundi 17 juin 2013

"Parker" de Richard Stark et Darwin Cooke

"The Hunter" (Parker)
de Richard Stark 
(vrai nom : Donald E.Westlake)






Mon ami Manu (Emmanuel Gharbi, plus connu sous le pseudonyme de Nhaigroo, des Editions John Doe), m'a prêté ce comics. Première constatation, il s'agit d'un roman noir à succès adapté en image par Darwin Cooke.


"Un homme débarque à New York, à pied, d'un pas assuré. Il a soif de vengeance. Sa femme et son ex-partenaire l'ont trahi. C'était un gros coup, facile, rapide. Ils devaient s'en tirer chacun avec une belle part, de quoi se la couler douce quelque temps du moins. Mais apparemment ça ne suffisait pas à son associé qui l'a doublé et laissé pour mort.
Parker est le genre de gars qu'on ne plaque pas comme ça derrière soi. Si on a l'intention de le plomber, il vaut mieux vérifier qu'il est bien refroidi, sinon il risque de revenir et cela fera très mal."


Darwyn Cooke n'a jamais caché son attirance pour le genre "polar noir", ces travaux sur batman en sont une preuve absolue. Aussi, adapter "Parker", un des principaux personnages de l'écrivain Richard Stark (alias Donald E. Westlake) est quelque chose qu'il ne pouvait pas refuser. 

Parker a été adapté de nombreuses fois au cinéma et j'ai cru comprendre que Payback avec Mel Gibson en était une des dernières.




L'adaptation commence sur un rythme époustouflant. Une vingtaine de pages servant d'introduction qui devraient inspirer tous les cinéastes du monde. On est dans un polar à l'ancienne, monté à la Hitchcock. Parker, le héros, arrive à New-York. Aucune paroles, tout est dans le découpage et les cadrages choisis par Cooke. On ne voit pas encore vraiment Parker, on est plus dans une vision subjective propre aux jeux vidéos à la première personne.

La suite de l'histoire embraye là-dessus. Parker est un personnage antipathique doté d'un sang froid hors norme et de la détermination. A la manière du professionnel de Bebel, ou de Clint Eastwaood dans Pale Rider. Cet homme a été laissé pour mort, trahi, ruiné, il n'a plus que sa vengeance pour lui. Mais c'est très subtile, ce n'est pas une vengeance gore qu'il souhaite, il veut juste récupérer son pognon, volé par ses ex-associés. Darwyn Cooke excelle dans son art du conte et rend un brillant hommage à celui qui fut un des maîtres du polar aux Etats-Unis.
Le style graphique, dépouillé, mais sombre de Cooke se mêle parfaitement avec la force du récit. La symbiose est parfaite et on se laisse entrainer dans cette narration, qui inspirera plus d'un rôliste en quête du scénario polar ultime.


 
Je vais m'empresser de lire le deuxième tome. Tellement celui là m'a bien plu. On notera une coloration particulière que D.Cooke utilise, le noir, le blanc et le bleu, couleurs froides correspondant au thème du roman. 

D'ailleurs, au passage je me rends compte que sur la page Wikipédia de l'auteur (Westlake) il est fait mention de l'adaptation "En coupe réglée (The Score)" où Michel Constantin fait un « Parker » remarquable, mais aussi que Parker a été représenté de nombreuses fois au cinéma : Lee Marvin (Walker dans Le point de non retour), Jim Brown (McClain dans The Split), Robert Duvall (Earl Macklin dans The Outfit), Peter Coyote (Stone dans Slayground), Mel Gibson (Porter dans Payback) et Jason Statham sous son propre nom dans Parker.

Si ça, c'est pas un gage de succès!!!

Bref, foncez...


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