Captain America
"le soldat de l'hiver"
(VO : The Winter Soldier)
Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler d'un film. Bien sur il ne s'agit pas de n'importe quel film... En tant que fan des comics, il était naturel que je m'interesse à Captain America 2 "le soldat de l'hiver". On y retrouve notre héros de propagande, qui s'est éveillé après le premier opus quelques 70 années après sa "mort", qui a été bien évidemment enrôlé par le Shield et qui a combattu au côté d'autres super-héros dans Avengers.
Mais ici l'histoire est seulement celle de Steve rogers alias Captain America.
Après les événements cataclysmiques de New York relatés dans AVENGERS,
Steve Rogers, alias Captain America, vit désormais à Washington, où il
s'efforce de s'adapter au monde moderne. Mais lorsqu'un collègue du
S.H.I.E.L.D. est attaqué, Steve se retrouve impliqué dans un réseau
d'intrigues qui menace le monde entier. Avec Black Widow, il va tenter
de déjouer une conspiration de plus en plus tentaculaire, et d'échapper
aux tueurs professionnels envoyés pour le faire taire. Quand l'étendue
du complot maléfique est enfin révélée, Captain America et Black Widow
sollicitent l'aide d'un nouvel allié, le Faucon. Ils sont bientôt
confrontés à un ennemi aussi redoutable qu'inattendu : le Soldat de
l'Hiver.
Pour la première fois, les scénaristes ont repris un arc important de la bande dessinée plutôt que d'inventer un nouveau scénario. Pour ceux qui ne le savent pas, le soldat de l'hiver (Winter Soldier) est un run de presque trois ans officié par Ed. Brubaker au scénario et Steve Epting (et pas que lui) au crayons. Brubaker est un afficionados du polar dont il maitrise tous les aspects, comme il l'a déjà prouvé dans sa série "gotham central" où l'on suit le policier de Gotham confronté aux ennemis du Batman.
Brubaker introduit le soldat de l'hiver dans la mythologie de marvel, et avec brio !!! L'idée est que Bucky a été en fait secouru par un sous-marin de la marine soviétique. Gravement blessé et partiellement amnésique, il est soigné par les autorités soviétiques, qui le placent en cryostase jusqu'en 1954. On lui greffe alors un bras cybernétique et commence alors l'opération « Soldat de l'hiver » (Winter Soldier) : Bucky devient un assassin du KGB, réveillé de son hibernation par intervalles pour accomplir des missions (dont le meurtre de la femme de Wolverine, Itsu).
À la chute de l'URSS, Barnes est récupéré par le général Luskin, un dissident du régime. Cherchant à s'emparer du Cube Cosmique, Luskin envoie Barnes assassiner le Crâne Rouge,
sans savoir que ce dernier a réussi à transférer sa conscience dans le
corps de Luskin au moment de mourir. Luskin l'envoie ensuite assassiner
Jack Munroe, l'agent américain Nomade,
qui avait l'identité de Bucky dans les années 1950 ; il lui fait
endosser le meurtre de Crâne Rouge. Barnes fait ensuite exploser une
bombe dans le centre-ville de Philadelphie,
ce qui le perturbe mentalement. C'est alors que Captain America
découvre l'identité du Soldat de l'hiver et utilise le Cube Cosmique
pour lui rendre la mémoire. Barnes se retourne contre Luskin et
disparait de la circulation.
Le run de Brubaker ne s'arrête pas là puisqu'il continue jusqu'à la mort de Captain America, suite aux événements de Civil War et ensuite jusqu'à sa résurrection. Mais ceci est une autre histoire, pas si lointaine finalement au vu de ce film, puisque Brubaker a propulsé les aventures du vengeur, à un tel point que même pendant sa mort les ventes affichaient un montant impressionnant au box office.
S'inspirer de cette aventure en reprenant le personnage de Bucky est plutôt bien senti. Mais ce n'est pas le seul avantage du film. Le héros, le captain est enfin repositionné à sa juste valeur, comme l'atteste la première scène lors de sa rencontre avec Sam (le Faucon), ou lors de ses combats. Il n'est pas un simple humain, bien qu'étant plus humain que certains d'entre nous. Les clins d'oeil à la BD sont nombreux (le saut sans parachute, comme lors de l'intro des ULTIMATES en est un bon exemple).
On flirte dans le film avec l'âge d'or du comics du vengeur à la bannière étoilée, lui et son ami le faucon luttant contre les sbires de l'Hydra, vaste organisation tentaculaire dominant quasiment le monde. Les personnages sont bien sentis, et notre captain n'est plus aussi inutile que dans Avengers, il tape et il tape très fort. Autre clin d'oeil avec le comics, sa rencontre avec Batroc le français. Le faucon est dans sa version Ultimate plus que dans la version Mainstream.
Une tripotée d'acteur pour compléter le tableau : Robert Redford en sénateur, Samuel Jackson qui campe le sulfureux général Fury, Scarlet Johanson qui campe the black widow (caramba!! la bomba) et plein d'autres, dont Stan Lee qui apparait quand on ne l'attend pas avec une scène faite pour lui. Le film est ambitieux mais répond aux attentes du fan de comics, et se pose aussi en film abouti sur fond de contre espionnage.
Bref c'est un must que vous ne devez absolument pas manquer, c'est sans doute l'un des films les plus réussis de la franchise.
Et bien sur en SPOILER, si vous restez jusqu'à la fin.... Une scène inédite annonçant un bon présage pour la suite avec deux nouveaux protagonistes du monde de Marvel et pas les moindres puisque ce sont les jumeaux Maximov...
"Winter soldier", un beau titre qui fait rêver...un peu trop pour ma part, du coup j'ai moins gouté ce retour au réel et à cette intrigue d'espionnage qui aurait pu être bien plus savoureuse si la SCHIELD et l'hydra n'avait pas été des entités aussi fades. Le théâtre d'opération correspond parfaitement au héros, et tous les persos sont bien campés, mais le soldat de l'hiver en lui-même manque forcément de substance. Je me suis senti floué à ce niveau, malgré d'excellents affrontements et la promesse future de voir le personnage se développer. Pourtant, j'apprécie vivement que les films MARVEL mettent systématiquement la barre à un niveau au minimum honnête à chaque fois. J'ai trouvé l'amazing spiderman 2 excellent dans ce sens, très comics, décomplexé et généreux tout en gérant bien le côté dramatique.
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