dimanche 6 janvier 2013

POLARS ET SF - Deuxième partie

Bonsoir à tous (et à toutes),

Je vous présente la deuxième partie du dossier POLARS et Science-Fiction en espérant que cela vous plaise. Sans plus attendre la voici :




LES HYBRIDES POLAR + SF + HISTOIRE

Dosage aléatoire de sf et de polar et d’uchronie ou de fantasy historique, ces hybrides nous ont semblés mériter un traitement à part. en voici deux exemplaires particulièrement inintéressants.
 
Le premier cas que l’on pourrait mettre en avant est celui de Valerio EVANGELISTI, un auteur contemporain italien qui décrit les enquêtes d’un inquisiteur aux imbrications pluriséculaires. Les investigations de cet anti-héros possèdent des relations très étroites avec certains événements se produisant dans le futur. C’est ainsi que Nicolas Eymerich, un impitoyable défenseur de la foi chrétienne, qui a gravé son nom au fer rouge dans l’histoire de notre temps en écrivant le célèbre « Manuel de l’inquisiteur » au XIVe siècle, qui demeura le grand inquisiteur du royaume d’Aragon durant plus de cinquante ans, se retrouvera plongé [dans le premier tome] dans des intrigues entrecroisées où le futur explique le passé, où les mystères franchissent les siècles et trouvent leur résolution grâce à un habile jeu de miroirs temporels. Basées sur un rigoureux fond historique. Les enquêtes de Nicolas Eymerich nous présentent un détective de l’étrange, à mi-chemin entre Sherlock Holmes et Guillaume de Baskerville dans « Le nom de la rose », capable de déjouer les complots les plus machiavéliques et de terrasser toutes les hérésies. 

Dans "L’aube écarlate", un cocktail de fusion de genre encore plus audacieux, Lucius SHEPARD ose une enquête policière gothique dans les Carpathes où, lors d’un rassemblement de la grande famille des vampires, un meurtre est commis dans l’enceinte d’un château fantastique. Détective, témoins et meurtrier sont des vampires, ce qui change pas mal la donne du point de vue de l’enquête... pas sûr que l’expertise ADN fonctionne dans ce cadre là !

Citons en deuxième exemple, l’excellent « Fatherland » de Robert HARRIS, qui nous montre par le biais d’une enquête criminelle classique, la triste réalité d’une Europe sous le règne des nazis. L’histoire se passe à Berlin, en 1964. « Les forces de l’Axe ont gagné la guerre en 1944 et la paix nazie règne sur l’Europe. Seule, l’Amérique a refusé jusqu’ici le joug. Mais dans quelques jours, le président Kennedy viendra conclure une alliance avec le Reich. Ce sera la fin du monde libre. Deux meurtres étranges viennent perturber les préparatifs. Les victimes sont d’anciens S.S. de haut rang jouissant d’une paisible retraite. Chargé de l’affaire, l’inspecteur March s’interroge. S’agit-il d’un règlement de comptes entre dignitaires ? Mais, s’il s’agit d’affaires criminelles pourquoi la Gestapo s’intéresse-t-elle à l’enquête ? Quelle est cette vérité indicible qui tue tout ceux qui la détiennent et semble menacer les fondations même du régime ? Le mystère s’épaissit et, dans Berlin pavoisée, les bourreaux guettent prêts à tout pour étouffer dans la nuit et le brouillard les dernières lueurs de la liberté ». Ce récit policier uchronique a été interdit pendant un temps en Allemagne. Il est vrai qu’il pousse très loin la reconstruction historique sur un sujet sensible outre-Rhin. Grande réussite et best seller, "Fatherland" a même fait l’objet d’une adaptation cinématographique en 1994.

To be continued... 2 ème partie.

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