dimanche 3 février 2013

Merci John Byrne

Bonjour à tous,

Certains se rappellent peut être encore des "stranges", "spécial stranges", "novas" et autres "spideys", je me les faisais offrir au même titre que Pif Gadget par mon grand père "parce que c'était bien", je me souviens aussi des camions pub qui passaient dans les camping et qui en vendaient à la pelle genre 10 pour 12 francs, tout le jeu consistait à en trouver ensuite 10 qui se suivaient... Une bonne époque.

On trouvait aussi les topbd, les hors séries et j'en passe...

Il y avait le run sur Galactus, les guerres secrètes, la saga des Broods, le run sur Phenix, le tournoi des Champions, la mort de Captain Marvel, le Bouffon Vert, le Super-Bouffon ou encore la saga d'Electra ou du tireur...

Je me souviens surtout d'un nom qui illumina cette période de son art si reconnaissable : JOHN BYRNE...



Ce mec me faisait rêver, il me fait toujours rêver d'ailleurs. Il était toujours associé à un style dynamique, des héros comme je les aimais. On avait toujours l'impression d'une grande facilité, pas comme celle d'un John Romita Junior, mais une vrai facilité même si le dessin était complexe.

Avec John les histoires prenaient de l'ampleur, on sortait du manichéen, on entrait dans le dramatique:  la mort de Vindicator d'Alpha Flight ou encore la disparition de Jean Grey alias Phénix sont deux exemples de choix pour cette période d'âge d'or. Bien sur, il était assisté à l'époque de certains scénaristes d'envergure (Chris Claremont pour ne citer que lui), mais il avait son mot à dire et son apport scénaristique comme l'ont prouvé par la suite les séries qu'il a lui même prises en compte.

Je me souviens avoir tenté de reproduire comme lui, le moindre des position "action" des héros qui étaient animés sous ses crayons, le dynamisme de son trait, ou encore sa capacité à donner un côté inquiétant à un appareil mécanique.

Comme John Buscema ou Neal Adams, John Byrne a marqué au fer rouge son passage dans le monde des comics.

Bien sur, on se souvient tous de ses passages marquants dans le monde marvel, les multiples réimpressions et rééditions qui lui sont consacrées nous le rappelle, je me contenterais donc de parler des comics marquants ou en tout cas des plus connus :


- The Uncanny Xmen


Dessinés sous les idées scénaristiques du grand Chris Claremont. Ces épisodes sont considérés encore aujourd'hui comme l'Age d'Or des Xmen. Canadien lui même, Byrne a introduit dans cette équipe Wolverine, le mutant canadien controversé pour ses penchants bestiaux. Il en a fait l'un des personnages majeurs de l'équipe. La saga du Phénix noir, où Claremont créé un club des damnés ambitieux, et Byrne un Wyngarde manipulateur, sont parmi les épisodes les plus marquants de toute la collection.


- La division Alpha



Wolverine est le lien avec cette équipe. Ancien membre des services secrets canadiens, l'arme X est plusieurs fois l'objet de convoitises de la part de cette équipe de super-héros canadiens. Du coup, Byrne arrive à la fois au scénario et au dessin. La mort inexorable de Hudson/Vindicator à cause de sa propre technologie est l'un des épisodes marquants de ce run. De ce que je me rappelle les épisodes lancés par Byrnes sont bons, mais la série décline après sont départ, même si l'on peut noter l'apparition pour quelques épisodes d'un jeune dessinateur plein d'avenir : Jim lee.

- Les Quatre Fantastiques :



D'un niveau quasiment égal aux Xmen de l'âge d'or, pendant six ans, Byrne scénarise et dessine les quatre fantastiques. Le résultat est énorme et les intrigues s'imbriquent pour donner une dimension cosmique et novatrice à la série qui était à la recherche d'un nouveau souffle. Galactus, Fatalis, Terrax, Nova et tant d'autres sont les héros de nombreux dénouements de cette très longue série.

Byrne dessine également de nombreuses autres séries : Captain América, les Vengeurs, Iron fist et les Champions (pour les premières) ou encore Namor, une série qu'il lance avec brio du numéro 1 au 25. Il est également revenu pendant deux ans sur les Xmen à l'occasion des "Hidden Years".

Byrne passe aussi dans les jeunes années chez DC Comics, qui lui offre quelque chose qu'il ne peut pas refuser : SUPERMAN.


Durant deux ans, il relance intégralement l'homme d'acier, effaçant certains arcs parus précédemment et lui donnant une totale nouvelle histoire. Il efface par exemple son passé de Superboy. Posant par la suite de nombreux problèmes aux scénaristes qui avaient repris le flambeau. Il finit ensuite par rejoindre Dark Horse, maison plus petite et plus libre, où il lance les NEXTMEN.


C'est avec un style toujours aussi dynamique et une verve scénaristique sans équivalent, que paraissent les NEXTMEN. En 1955, une explosion en Antarctique attire l'attention d'un groupe de scientifiques. Ils y découvrent des douzaines de cadavres dont certains n'ont pas l'air d'être humains. Parmi ces corps, Sathanas une créature enfermée dans un exosquelette abimé, sorte de vampire, tue tout le monde sauf un scientifique.

Il se sert de ce dernier pour rencontrer le Senateur Aldus Hilltop. Et les trois hommes finissent par monter le projet NEXTMEN, à partir de bébés donné pour adopter par des mères seules. Les enfants grandissent ensuite dans un environnement virtuel, un peu idyllique.


Certains des enfants, finissent par s'échapper : Nathan (qui voit à peu près tout, dans tout style d'onde, à travers les murs etc), Jasmine (la super-acrobate), Jack (doté d'une super-force), Bethany (invulnérable) et Danny (super-vitesse). Ils vont vite se rendre compte que leur monde n'était qu'illusion et ils vont très vite rencontrer Contrôle et son bras droit, la mystérieuse Tony, qui vont les aider dans leur découverte du monde. Tandis que parallèlement Hiltop et Satanas accèdent à toujours plus de pouvoir, jusqu'à la maison blanche.

C'est une histoire mature, bien éloigné des comics traditionnels. Les pouvoirs des Nextmen, sont puissants mais nécessitent une contrepartie, Jack est très très fort mais il a du mal à se contrôler et peu tuer quelqu'un par un simple geste réflexe. Il est obligé de porter un exosquelette. 

Les yeux de Nathan deviennent similaires à ceux d'une libellule, les cuisses de Danny deviennent énormes. Quant à Bethany, un seul de ses cheveux peut couper une voiture en deux, elle ne peut plus se couper les ongles, et ne ressent plus rien, même le zéro absolu. La moins touchée de tous est Jasmine dont les pouvoirs ne semblent pas avoir leurs contreparties.

une suite récente a vue le jour chez IDW publishing
HELLBOY, a fait ses premiers pas chez les NEXTMEN

On notera dans cette série l'apparition de HELLBOY de Mignola dont Byrne scénarisera les quatre premiers épisodes. Courant 2009-2010, une digne conclusion des Next-Men verra le jour après les succès des rééditions en omnibus de la première série.

CONTREVERSE

Pourtant mon héros, reconnu de façon quasi unanime pour son travail sur X-Men et Fantastic Four, est contesté et souvent renié pour nombre de ses autres reprises de personnages. Son passage pour écrire les débuts de Spider-Man a été renié par l'éditeur qui ne fait pas mention de l'origine réécrite par Byrne dans les autres séries sur le personnage. Sur superman, son travail est à la fois admiré et critiqué, sa décision de modifier le passé du héros de krypton a affecté la continuité d'autres séries DC et a donné du fil à retordre à nombre de scénaristes. Finalement aujourd'hui on est plus ou moins revenu à la série originale telle qu'elle était connue.

Quoiqu'il en soit, je finirais en évoquant le fait qu'un génie est souvent critiqué et admiré, que ce soit pour Alan Moore ou Frank Miller de par ses positions actuelles, chacun d'entre eux a apporté une pierre dans le monde des comics, les portant à avoir plus de maturité.

Byrne est toujours mon dessinateur préféré, celui pour qui j'achèterais une BD sans en connaitre l'histoire car je sais que, critiqué ou pas, il sait toujours me faire rêver. Son dessin si caractéristique, si reconnaissable, si dynamique et son imagination, resteront pour moi le top du top. 

Il est le héros de mon enfance dans le monde des comics que j'affectionnais, que j'affectionne encore aujourd'hui. Tout comme avant, dès que je vois son nom quelque part je suis pris d'une crise de collectionnite.

Tout simplement,

Merci MONSIEUR BYRNE!!!

2 commentaires:

  1. Ouais, je l'aime beaucoup moi aussi, quel dessinateur quand même.

    Pour moi, c'est au dessus de JrJr, que j'aime beaucoup aussi.

    Après, ses scenarii finissent toujours en eau de boudin, et c'est pas Alan Moore, j'en suis conscient, mais pour un plaisir coupable, c'est un sacré plaisir.

    Merci!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sans être Alan Moore, le monsieur a une certaine patte tout de même, peut être n'a t il pas eu le même succès d'estime. J'aime aussi JrJr, un dessinateur capable de rapidité et de simplicité, même s'il se laisse parfois aller à trop simple. Son Run sur Spiderman était sacrément bon!

      Supprimer