mardi 26 février 2013

PUNISHER MAX 12, 13 et 17 et c'est la fin...

Tome 12 : La longue nuit noire

 Résumé : Barracuda est de retour. Le pire criminel que le Punisher ait jamais affronté a trouvé une faille chez Frank Castle, que même le justicier ignore. Ivre de haine, Barracuda est bien décidé à liquider son ennemi. Mais le Punisher a de la bouteille, et l'issue de cette terrible confrontation reste très incertaine. Découvrez les cinq chapitres de La longue nuit froide, un récit écrit par Garth Ennis et mis en images par Howard Chaykin et Goran Parlov. En prime, une galerie de couvertures étoffée réunit celles de l'album du jour et du précédent.

Ce tome comprend les épisodes 50 à 54 de la série Punisher MAX, il fait suite à Le faiseur de veuves.

Barracuda est de retour, les lecteurs le savaient déjà puisque la mini-série qui lui a été consacrée valait son pesant de cacahuètes, nous allons enfin voir l'issue finale de cette confrontation. Castle avait laissé Barracuda pour mort dans le tome 8; il a pansé ses blessures et a amélioré ses finances dans sa propre minisérie Barracuda MAX.

La première scène montre notre mercenaire au sourire carnassier en train de collecter des informations à sa façon, dans l'appartement du lieutenant colonel Yorkie Mitchell (déjà croisé dans d'autres tomes de Punisher Max). Il découvre Ö comble de la surprise qu'il existe encore un membre de la famille Castle en vie.

Barracuda tient enfin là le moyen de se venger du justicier. Il va donc lui tendre un piège diabolique (une réunion de gangsters à laquelle il ne pourra pas refuser de participer) et va lui mettre son « marché » dans les mains, avec comme otage le membre de sa famille chérie.

Avant dernière histoire mise en scène par Garth Ennis. L'épisode 50 est illustré par Howard Chaykin et les 4 autres épisodes par Goran Parlov. J'ai beau me forcer je suis vraiment pas fan de Chaykin que je mets dans le même panier que Franck Quietly, j'ai vraiment beaucoup de mal avec ces deux auteurs. Du coup, il carrément fallu que je me fasse violence pour m’intéresser à la première histoire que le style de Chaykin m'a un peu gâché (même s'il faut quand même souligner qu'il a fait un effort au niveau graphisme pour cet épisode). Bref, les goûts les couleurs, sans doute certains détestent ils Parlov et auraient rêvé d'avoir Chaykin sur le run total, il en faut pour tous les goûts, moi son style me repousse, c'est presque quasiment une aversion.

Les illustrations de Goran Parlov me semblent tout de suite plus à mon goût dès les premières pages. Son style dépouillé, plus esquissé et plus lâche que celui de Chaykin rend beaucoup mieux que celui de Chaykin, surtout qu'en quelques albums celui ci a particulièrement progressé et maitrise le héros de bout en bout. 

Barracuda, sa création graphique, vit au travers de ses traits de crayons et culmine de sauvageries et d'obsénités dans chacune de ses expressions. Tout n'est pas parfait, bien entendu. Mais ce tome est bien réussi, et la confrontation entre les deux géants, ex-militaires, sociopathes sur les bords vaut le détour.

Tome 13 : Valley Forge, Valley Forge

Résumé : En 1971, la base militaire américaine Valley Forge au Vietnam est le théâtre du massacre de 700 hommes. Le Punisher naît des cendres du capitaine Frank Castle, l'unique survivant. Aujourd'hui, le passé resurgit et avec lui un groupe de personnes chargées d'arrêter le Punisher. Et cette fois, il se pourrait bien que le héros perde la bataille... Au sommaire de cet album, le dernier récit complet du scénariste Garth Ennis dans la série du Punisher, Valley Forge, Valley Forge, mis en images par Goran Parlov.

Ce tome contient les épisodes 55 à 60 de la série Punisher MAX, les derniers. Il fait suite à La longue nuit noire épisodes 50 à 54).

De nouveau, le Punisher va être confronté aux conséquences d'une de ses précédentes expéditions punitives. Les généraux américains qui avaient commandité l'opération Barbarossa (Mère Russie) ont assimilé qu'ils finiront sur la liste noir de Frank Castle un jour. Après avoir tenté de l'éliminer dans "Longue nuit noire" en soutenant le Barracuda, ils abordent cette fois ci la question sous un angle nouveau. Ils vont exploiter l'un point faible de Castle : Il ne touchera jamais un innocent, et encore plus à un marines des USA. Les généraux montent alors un plan qui consiste à envoyer un groupe de 8 soldats d'élite de la Delta Force pour le capturer. Bien entendu sous un prétexte falacieux.

L'effet sera double, Castle ne pourra pas rendre les coups, et en plus ce sont des commandos spéciaux aussi entraînés que lui.

Intercalé dans chaque épisode se trouvent 4 pages de texte qui correspondent à des extraits d'un livre sur Frank Castle, écrit par le frère d'un soldat ayant séjourné dans la base Valley Forge en même temps que Castle pendant la guerre du Vietnam, cela contribue à rendre cet ouvrage, le dernier, particulier et nostalgique.

"Valley Forge" historiquement est un endroit situé à une quarantaine de kilomètres de Philadelphie. Il est resté célèbre dans l'histoire américaine pour avoir été le lieu de retraite de George Washington pendant l'hiver 1777/1778. 2.000 soldats sur 11.000 sont morts de froid, ou de faim ou de maladies sans avoir jamais combattu l'ennemi.

L'utilisation de ce nom n'est pas anodine, Garth Ennis avait déjà utilisé ce nom comme celui de la base américaine où Frank Castle a exterminé un nombre impossible de Viêt-Congs lors de sa troisième période de service pendant la guerre du Vietnam (Born).

Cette histoire est une totale réussite, Ennis renouvelle encore une fois le type d'adversaires qu'affronte Castle, la nature des enjeux et les tactiques de combats. Castle se bat contre ses pairs. Pas de répit, le récit se partage entre l'action et la réflexion sur le devoir de soldat, les obligations vis-à-vis de la hiérarchie et de la patrie. Les coupures intercalées donnent de la profondeur à l'ensemble.

On retrouve à nouveau Goran Parlov avec un style en pleine maturité. Les scènes d'action sont d'une efficacité brutale et le tout est géré avec une main de maître, sous l'abondance -c'est le paradoxe – d'un maximum de détails avec pourtant un trait très apuré.

Avec ce tome, Garth Ennis conclue les aventures de Frank Castle avec brio et une main de maître.


La succession de Ennis au scénario n'a pas su captiver mon cœur et mon intérêt. D'autant plus quand je me suis rendu compte que Steve Dillon reprennait le flambeau au niveau des illustrations. Non pas que je n'aime pas ce dessinateur, mais autant je trouve qu'il était bon et que son style était novateur au début, quand il faisait ses armes comme illustrateur, autant aujourd'hui je trouve qu'il va de plus en plus au plus simple, Visages de face ou de profil, pas plus pas moins, de moins en moins de détails, comme s'il n'avait pas d'intérêt à dessiner. Pour vous faire une idée, son run sur les ultimates avec Mark Millar est une catastrophe graphique... Bref... Passons... Néanmoins un volume a retenu mon attention, puisque l'on retrouve le temps d'un scénario : Goran Parlov.

Tome 17 : Bienvenue dans le Bayou

Résumé : De passage en Louisiane, le Punisher croise une drôle de famille qui vit isolée dans les marais. Elle serait responsable de la disparition de plusieurs personnes. Castle décide d'enquêter sur ces sombres individus. Mais ce n'est que le début d'une macabre aventure au coeur des bayous de Louisiane... Découvrez le récit complet Bienvenue dans le Bayou imaginé par le scénariste et auteur de romans noirs Victor Gischler et illustré par Goran Parlov. Cinq brefs épisodes réalisés par les plus grands artistes du moment complètent le programme.

On peut considérer « Welcome to the Bayou » comme le volume le moins pire de Punisher Max, depuis qu'Ennis a quitté le navire. Castle croise une bande de jeunes écervelés en voiture, dans le style de ceux de l'ouverture du film « Massacre à la Tronçonneuse ». Il s'arrête à une station essence tenue par des abrutis congénitaux, plutôt louches, en même temps que les jeunes. Partant de celle ci en avance par rapport à eux, et ne les voyant pas débouler comme des malades au milieu de la route, il s'inquiète et décide d'aller voir.

Dans ce volume hommage à nos slashers movies préférés, plein de bonnes idées : le Punisher va ici se noyer en pleine cambrousse et va rencontrer des psychopathes sadiques bouffeurs de chair humaine qui ont du répondant.

De Massacre à la tronçonneuse à Délivrance en passant par la colline à des yeux, on a ici un véritable hommage au cinéma d'horreur. Ennis a d'ailleurs avoué son affection pour cette histoire, qui recolle un peu avec son style. Parlov est efficace et retranscrit la chaleur moite du bayou au travers de ses planches

Un récit rafraîchissant qui passe bien, très bien même, qui arrive à nous faire oublier les bouzes précédentes et surtout celles qui vont suivre ensuite à commencer par l'histoire de la fin de ce tome lui-même.

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